DSK - Sarkozy en 2012 : la confrontation probable lors de la Présidentielle
Pourquoi DSK, en 2012, sera-t-il le candidat de la gauche face à Sarkozy ?
Réglons déjà une partie du problème : à moins d'une catastrophe politique improbable, Nicolas Sarkozy sera candidat à un second mandat présidentiel (le seul à droite ?). Ses rivaux, Bertrand, Copé, Juppé, De Villepin sont quasi-invisibles sur la scène médiatique pendant que Sarkozy a verrouillé le parti majoritaire, l'UMP.
La question est plutôt celle de son rival à gauche.
Pourquoi Dominique Strauss-Kahn, actuellement directeur du FMI, a de bonnes chances d'être le candidat socialiste à la présidentielle 2012 ?
Ses atouts :
- la crise : la crise économique permet à DSK de faire coup double. A la tête d'une institution internationale relativement inutile en période de croissance, le dernier G20 a redonné du pouvoir au FMI en triplant son budget (cf. le billet sur le sujet :Bilan du G20 : Gagnants et Perdants). Ainsi, il apparaît comme un sauveur des économies en difficulté. Pour autant, sa politique d'aide économique ne sera pas jugée. En effet, l'opinion publique n'imputerait pas à DSK la durée de la crise. Alors que Sarkozy devra, lui, répondre de sa politique et de ses conséquences.
- la légitimité : son parcours politique. Ministre de l'Industrie et du commerce extérieur sous Bérégovoy puis ministre de l'économie et des finances sous Jospin, période d'expansion économique, député-maire d'une ville populaire (Sarcelles) et enfin directeur du Fonds Monétaire International. Il apparaît également comme un expert des questions économiques (contrairement à la plupart de ses rivaux, notamment Sarkozy). Si la crise perdure jusqu'en 2012, cette expertise pourrait être plébiscitée par les électeurs. L'ironie est que c'est Sarkozy qui est à l'origine de la nomination de DSK au FMI, pensant éloigné de la scène politique nationale ce dangereux rival. Cette tentative d'éviction pourrait se révéler une des plus grandes erreurs politiques de Sarkozy.
- son courant : il a su fédérer, depuis 10 ans, un courant puissant, Socialisme et Démocratie, au sein du PS. Depuis son départ au FMI, Pierre Moscovici est le principal investigateur intellectuel de la rénovation idéologique du Parti Socialiste. Le parti est verrouillé par ses sherpas et ses conseillers.
- son âge : DSK aura 63 ans. Sarkozy en aura 57. Ses atouts font de lui un candidat sérieux face à Sarkozy.
Qui peut l'empêcher de se porter candidat ?
Le Bal des prétendants à la présidentielle : les rivaux de DSK
- Ségolène Royal : après le hold-up médiatique et politique (cf. Qu’est-ce que la démocratie d’opinion? Définition et critiques) sur le PS en 2007 et malgré son réseau, l'effet de nouveauté et de fraîcheur qui a joué en sa faveur en 2007 (sans compter les faveurs de Sarkozy, qui a poussé sa candidature, préférant l'affronter elle que Fabius ou DSK) semble retomber. Ses erreurs politiques (se situer en dehors du PS, s'exprimer à l'étranger des questions internes, ...) ont durablement écornées sa crédibilité. - Laurent Fabius : malgré son réseau au PS et sa stature de chef d'Etat, son opposition au référendum européen lui a mis à dos une large parti des militants et des sympathisants du PS. Une prise de position rhédibitoire. - François Hollande : l'ex-premier secrétaire du PS (son règne a duré 10 ans) est très populaire parmi les militants du PS. Mais son parcours politique reste pâle (pas d'expérience gouvernementale) comparé à celui des autres prétendants. - François Bayrou : le positionnement politique de DSK, au centre-gauche sur une ligne sociale-démocrate, est assez proche de celui du président du MODEM. Il pourrait donc y avoir un risque de cannibalisation des électorats entre les deux candidats. DSK devra, selon l'adage de Mitterand, rassembler à gauche du PS au premier tour avant de grignoter l'électorat de centre et de droite.
Quelle stratégie politique de retour ?
Le timing est, pour DSK, essentiel. Il entretient régulièrement dans les médias le flou sur sa candidature, en les assurant qu'il ne renonce à aucune ambition. Son mandat au FMI court jusqu'en 2013, mais il peut démissionner à n'importe quel moment. Les débats sur la date de désignation du candidat PS font rage pour cette raison : Royal, Hollande voire Aubry souhaitent avancer la date pour mettre hors course Strauss-Kahn, les sherpas de ce dernier voulant jouer la montre.
5 commentaires:
je n'y crois pas à la candidature de DSK. il est trop bien payé au FMI ...
C'est sur que sur la photo ils ont l'air vachement opposés :)
Il faut sauver le PS:
http://www.solidariteetprogres.org/article6924.html
l'ambition n'a pas de prix.... par ailleurs, il est plus capable que le reste de la troupe...
c'est mort :)
je crois que tu peux fermer ton blog l'ami !
mdr
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