DSK et les sondages 2012
Dans un récent sondage ,DSK apparaît comme le mieux à même de remporter, face à Sarkozy la présidentielle de 2012 ((cf. le billet Un duel DSK / Sarkozy pour 2012). En effet, DSK l'emporterait contre Sarkozy à 51 % contre 49 % au second tour. L'évènement est de taille car c'est la première fois (excepté début 2007 dans un sondage donnant Royal gagnante, mais c'est désormais caduque) que Sarkozy est vu comme vaincu dans cette élection.
Il est donc important de comprendre comment DSK s'est construit, à travers son itinéraire, cette légitimité. Voici quelques éléments de sa biographie politique.
Retour sur l'itinéraire politique de Dominique Strauss-Kahn
L'ensemble de la carrière politique de DSK est lié à Jospin, qui a introduit en France la sociale-démocratie. Lorsque ce dernier brille, DSK rayonne, mais lorsque son mentor échoue, DSK s'éclipse de la scène politique. C'est donc naturellement en membre de la génération Mitterrand qu'il devient conseiller de Jospin, alors Premier Secrétaire PS en Mai 1981 (jusqu'en 1988). SOn rôle est d'abord assez peu politique : Jospin voit en lui un brillant économiste (diplômé de HEC/Sciences Po et professeur d'Université) plus qu'un conseiller politique. Il acquerra ses lettres de noblesse politique en 1986 en se faisant élire député. Se développe à partir de là son individualité politique : il est désigné président de la commission des Finances et siège au conseil national du PS pour des portefeuilles stratégiques (affaires étrangères).
En 1991, à l'occasion du remaniement suite à l'éviction de Rocard, DSK obtient le ministère de l'Industrie. Bien que rattaché à Bérégovoy (qui occupe L'économie), DSK parvient à se faire une place politique dans ce gouvernement : Cresson donne une importance particulière à l'Industrie dans le cadre européen (sa fameuse "politique industrielle européenne"). DSK conserve ce poste jusqu'à la débâcle de 1993. Comme beaucoup de socialistes, il se retire un peu de la vie politique, crée un cabinet de consulting et relance le think-tank de Rocard, le Club des Experts.
DSK et Jospin au gouvernement : une reconnaissance sur la scène nationale
En 1997, suite à l'aubaine de la dissolution décidée par Chirac, le PS, au sein de la Gauche Plurielle (composée du PS, des Verts, des Communistes et du Parti Radical de Gauche). Il hérite du prestigieux Ministère de l'Economie. A son actif, de nombreuses réalisations : baisse du chômage, mise en place des 35 heures (dont il faut lui attribuer la paternité), équilibre des comptes et bien sûr croissance supérieure à 3%.
Mais sa course est arrêtée en raison de l'affaire MNEF, dans laquelle il est accusé d'enrichissement personnel. Il démissionne du gouvernement en 1999. Un non-lieu sera prononcé en 2001.
Il crée à cette époque son courant, comme tous les leaders du PS, Socialisme et Démocratie, qui se présente comme un think tank de la sociale-démocratie. Mais ce courant sera peu développé.
DSK et Primaires PS de 2007 : une défaite pleine d'enseignements
Malgré le soutien de poids lourds du PS (qui lui ont plus nui qu'aidé), DSK est battu par Royal au second tour (20 % contre 60 % pour Ropyal. Son positionnement social-démocrate et sa réputation de "socialiste de droite" n'a pas su convaincre les militants du PS, adeptes du ligne plus traditionnelle. Peut-être un certain manque de conviction de la part de DSK est-il aussi à l'origine de cette défaite.
DSK au FMI (Fonds Monétaire International) : un tremplin pour 2012
Quelques mois après l'élection présidentielle, DSK devient, sur proposition de Sarkozy, directeur du FMI. Il s'agit d'une institution financière poussiéreuse et impopulaire, que DSK se voit chargé de moderniser et rationaliser.
Mission modeste qui sera bouleversée par la crise. Peu utile en temps de prospérité économique, le FMI sera l'un des pivots de la relance. Il organisera le sauvetage de nombreuses économies (europe de l'est, russie, islande, ...) et participera à tous les sommets économiques (G20, G8). Seule une affaire moeurs, montée en épingle par les Etats-Unis, à propos d'une collaboratrice avec laquelle DSK a eu des rapports, le déstabilisera quelque peu.
En France, on le croit absent de la scène politique française, mais en réalité, ses partisans (Cambadélis, Moscovici, Huchon) occupent les postes stratégiques du PS.
Son retour est préparé, organisé, planifié.
La question n'est plus de savoir si DSK sera candidat en 2012, mais à quelle date il l'annoncera.
1 commentaires:
cette biograhie de DSK est une hagiographie ...
un peu d'objectivité sur le patron du FMI aurait &été la bienvenue ...
"La question n'est plus de savoir si DSK sera candidat en 2012, mais à quelle date il l'annoncera."
là on se marre car DSK lui-même refuse de dire quoi que ce soit sur le sujet.
L'auteur a-t-il des dons de médium ?
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